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teadls
ou les turpitudes d’une quadra
en reconversion

25/01/2022

Moi c’est Céline, quarantenaire, maman et belle maman.

 

J’ai passé l’ensemble de ma carrière en agences de communication parisiennes à gérer des campagnes publicitaires pour de grandes marques françaises et internationales.

J’aime les mélanges dans tout : en cuisine, en déco, en mode… J’aime chiner, j’aime les vêtements, les chaussures et les accessoires. Je les mixe, les détourne, pour me sentir moi avec.

Depuis quelques années je m’intéresse à la mode responsable. J’ai largement réduit la taille de mon vestiaire ; j’opte pour des pièces plus intemporelles et de meilleure qualité, je contrôle mes achats d’impulsion et je privilégie la seconde main.

teadls

Pourquoi un acronyme aussi étrange pour nommer mon projet ?

Parce que ce message me touche directement. Au-delà d’être une femme, c’est mon histoire, la raison même de mon engagement dans cette aventure entrepreneuriale.

Je vous raconte.

 

Active tes forces et vas les chercher au fond de ton sac.

Ça a commencé il y a plusieurs mois après avoir quitté mon job dans une agence de publicité et l’envie urgente et salvatrice de mettre du sens dans ma vie.

Premier gros rire intérieur : qui ne connaît pas une quadra frustrée de sa life en quête de sens ? Surtout dans la pub, surtout à Paris, surtout en 2021.

 

Toujours est-il que c’était un sentiment qui m’habitait depuis un bon moment. Sûrement les stigmates d’une longue carrière à collaborer avec une marque automobile pour vendre toujours plus de véhicules thermiques.

Changement de brief. On repart à zéro. Mais pour quoi ?

Permaculture ? J’aime beaucoup la nature, mais le changement me paraissait trop radical.

Infirmière ? Thérapeute ? Ou puéricultrice ? Noble et altruiste certes. Mais c’est une vocation cette histoire. Pas la mienne.

 

En revanche, j’étais attiré par un domaine dont les enjeux environnementaux sont cruciaux, c’est l’industrie du textile et de la mode.

Quand on sait que cette industrie est l’une des plus pollueuses au Monde, on se dit que la slow fashion est une tendance de fond qui a du sens.

 

S’inscrire dans cette démarche en créant par exemple une marque qui proposerait des sacs à base de tissus responsables (surcyclés ou autre) le tout en adoptant des gestes raisonnés pour réduire leur impact et par la même occasion les émissions de CO2. Alors là oui !

 

Qu’on me donna une machine à coudre, un coupon de tissu et en avant. Ça ne dut pas être compliqué ! Jamais touché à une machine. Ma seule expérience en la matière fut une tentative d’ourlet de pantalon dont la carrière s’acheva brusquement en short…

 

Et bien vous me croirez ou pas mais le premier sac fut assez correct et sans tuto.

Un simple tote bag, mais il m’a donné envie d’aller plus loin et d’y croire vraiment.

A partir de là, des tonnes d’idées se sont bousculées dans ma tête. Elles sont arrivées par paquet, mais pas seules…